De son enfance et adolescence dans le Sud, la Corse, le Maroc et Marseille, Jeanne a gardé une attirance pour les espaces inondés de soleil qui seront atténués au fil du temps,sans doute, par les ciels d’hivers lyonnais .
Il en résulte une recherche de la lumière non pas éclatante mais filtrée, irisée, ce qui lui fait privilégier les paysages crépusculaires, les intérieurs et les sous bois.
Ses sujets de prédilection sont du domaine de l’intime, du familier, du quotidien; certains expriment une histoire personnelle, racontent un pan de vie .Les objets contournés par la lumière signalent une présence, celle -ci s’impose ou se laisse deviner ou parfois se perd dans les méandres d’un tissu. C’est cet enveloppement qu’elle recherche; les présences se recueillent en elles même et se lovent dans une sorte d’enfermement pour mieux exprimer leur intériorité, une mélancolie peut-être.
La présence des fenêtres ouvre vers un ailleurs, une échappée d’où la lumière surgit et vient caresser l’ensemble pour une respiration hors de l’univers enveloppant des choses.
Il en est de même pour les paysages, les sous bois en particulier dans lesquels la lumière filtre jouant la partition des fenêtres.
Jeanne a toujours peint et dessiné avec différents médiums puis elle a fait la découverte du pastel sec dans un atelier.
La consistance poudreuse de ce médium l’a attiré par sa légèreté, son velouté et les nuances possibles qu’elle peut apporter à la lumière.
« Je commence par mettre des valeurs en noir et blanc pour ensuite mettre les couleurs. La palette est éclectique mais je privilégie les couleurs sourdes : les bruns, les ocres , les violets … Ce qui m intéresse c ‘est de garder un point de fuite pour laisser filer le regard ,le mien et celui du spectateur. A lui de faire la traversée des paysages, des choses et des personnages. »
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